Le dernier sommet de la présidence allemande du B20 s'est conclu avec l'adoption d'une série de recommandations politiques faisant mention des coopératives.
Le sommet s'est déroulé à Berlin les 2 et 3 mai, sous la devise, « Résilience, responsabilité, réceptivité – Vers une économie mondiale durable et orientée vers l'avenir. » L'objectif du B20 Allemagne était d'identifier des recommandations en matière de conditions-cadres encourageant l'innovation, la croissance économique et la création d'emplois. Cinq groupes d'intervention ont étudié : le commerce et les investissements ; le climat et l'efficacité des ressources, le financement de la croissance et des infrastructures ; la numérisation ; l'emploi et l'éducation.
Tout au long de l'année, les représentants de coopératives et de mutuelles ont été très actifs dans tous les groupes d'intervention et de travail, en présentant des points de vue et des exemples issus du mouvement coopératif.
Monique Leroux, présidente de l'Alliance, a été co-présidente du groupe de travail transversal pour les petites et moyennes entreprises du B20 et membre du groupe sur le financement de la croissance et des infrastructures. Le directeur général de l'Alliance, Charles Gould, a été membre du groupe sur les entreprises responsables, et Andrew Crane, de la coopérative australienne CBH, appartient au groupe sur les PME. Le directeur des politiques Rodrigo Gouveia a fait partie à la fois du groupe Emploi et Éducation et du groupe du groupe de coordination des petites et moyennes entreprises. Le directeur général de l'ICMIF, Shaun Tarbuck, a également été membre du groupe sur le financement de la croissance et des infrastructures. Cette année, le B20 a également lancé son « Initiative Santé » où les coopératives sont représentées par Carlos Zarco, membre de de l’Organisation internationale des coopératives de santé (IHCO),l’une des organisations sectorielles de l’Alliance.
Par conséquent, les documents finaux, qui émettent les recommandations destinées aux gouvernements du G20 présentées lors de la conférence de Berlin, font plusieurs fois référence aux coopératives.
Le document politique sur les PME souligne l'importance du modèle coopératif. Il affirme que : « Les PME pourraient aussi s'entraider en mettant leur pouvoir de marché en commun sous la forme d'une structure détenue et gérée conjointement, comme une coopérative. Les structures détenues conjointement, telles que les coopératives, pourraient permettre aux PME de conserver leur indépendance et leur identité tout en déléguant certaines fonctions commerciales (p. ex., l’achat et le marketing) à une entité plus grande sachant négocier de meilleures conditions de marché grâce au pouvoir de la voie collective. En formulant des politiques publiques pour le développement de PME, les gouvernements du G20 doivent prendre en compte les spécificités de ces structures et adapter les règlements en conséquence, pour leur permettre de s'établir et de croître. »
De même, dans son document sur la politique en matière d'emploi et d'éducation, le B20 affirme que « les gouvernements du G20 doivent encourager l'entrepreneuriat pour stimuler le travail indépendant en réduisant les fardeaux administratifs issus de la création d'entreprises, et en promouvant une diversité de modèles commerciaux, comme les coopératives et autres entreprises économiques sociales. Celles-ci encouragent la mutualisation de risques, en offrant une bonne solution d'accès à l'entrepreneuriat pour les femmes, les jeunes et les autres groupes défavorisés. »
Ces mentions montrent à quel point le travail de l'Alliance et des représentants de coopératives ont accru la visibilité des coopératives dans les groupes influents en matière d'action politique mondiale.
